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19 mars 2006

Investissement en Algérie

Il faut au moins six mois en Algérie pour créer une entreprise, a constaté une enquête réalisée par le bureau de consulting Nord-Sud Ventures, a indiqué hier le président de cet organisme, Arslan Chikhaoui, dans son intervention à l’émission « Indice » qui sera diffusée par la Chaîne Beur TV.
Une telle procédure ne prend dans le meilleur des cas que sept jours sous d’autres cieux, a-t-il souligné pour mieux faire cerner les lenteurs en matière de projets d’investissement en Algérie. Rien que l’obtention d’un registre du commerce et l’acquisition d’un siège social, ou de n’importe quelle infrastructure, nécessitent deux mois, soit 70% du temps nécessaire pour l’achèvement d’un tel projet, a-t-il précisé. Ces deux opérations font partie des dix-huit étapes que le bureau de consulting a recensées pour la création d’une entreprise en Algérie. En somme, un parcours du combattant que le directeur général de l’Agence nationale pour le développement de l’investissement (ANDI), M. Baghdadli, qui était également l’invité de cette émission consacrée à l’investissement en Algérie, ne nie pas. Il considère néanmoins qu’une amélioration sensible a été enregistrée dans le domaine. Il en veut pour preuve la mise en place d’un système de contrôle a posteriori et un traitement rapide des dossiers présentés par les opérateurs à ce guichet unique, qui a été ramené à moins de dix jours. Il a rapporté que depuis dix ans, quelque 7200 projets ont été recensés par l’ANDI pour un volume d’investissement d’environ 1000 milliards de dinars, soit l’équivalent de 10 milliards d’euros. L’ANDI n’a pas la prérogative d’intervenir auprès des banques pour faire avancer un dossier, a-t-il fait remarquer, tout en insistant sur « le faible développement de l’outil de financement de l’investissement ». Selon lui, l’Algérie est un pays émergent en tant que destination privilégiée des Investissements directs étrangers (IDE). Il a reconnu toutefois que l’ANDI n’a pas de représentations à l’étranger susceptibles de promouvoir l’image de marque de l’Algérie pour en faire une destination attractive. Réda Hamiani, président du groupe du même nom, a relevé, pour sa part, que seuls 5% des IDE ont été réalisés en Afrique, dont 2% en Afrique du Sud, alors que les autres pays, dont l’Algérie, se partagent les 3% restants. Seulement 188 entreprises françaises sont présentes en Algérie, contre 2000 en Tunisie, alors que la France est censée être le principal partenaire de notre pays, a-t-il fait savoir.

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